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Les lectures de Mère Lin
26 juin 2021

Frères de Savoriur, de Emmanuel BOURGOIN

Merci à Emmanuel Bourgouin pour m'avoir proposé son roman en lecture.

 

Titre : Frères de Savoriur

Auteur : Emmanuel Bourgouin

Auto-édition

Nb de pages : 646

 

Source: Externe

RésuméLa cité universitaire de Savoriur, dédiée aux savoirs, est réputée pour son ouverture d’esprit. Accueillant une population cosmopolite où chaque culture cohabite et se nourrit l’une de l’autre, la ville lacustre se confronte aujourd’hui à une problématique qu’elle ne peut ignorer : L’armée de la lointaine Mellor-an marche sur le ponant. Dotée d’une force militaire et diplomatique sans égale, cette invasion impose, aux vaincus, dogmes et dictats.

Aësmi porte la toge des Grands Clercs. Il est très apprécié par ses pairs de l’université d’Esphir malgré ses raisonnements anticonformistes. Son frère, le capitaine Learbris, dirige les Hommes-Liges dans la Garde Étincelante. Soldat exemplaire, il ne répond que par la règle et la mesure. Tout sépare les deux frères sauf la quête que leur confie la reine Amélie : prémunir Savoriur du danger qui pèse sur la cité. Alors qu’Aësmi tente de trouver une solution dans les livres, Learbris est envoyé au-delà de Savoriur à la recherche d’armes aux capacités exceptionnelles.

Risquant leurs vies, les frères de Savoriur vont vite prendre conscience que l’ennemi a de multiples visages. Une course contre le temps est engagée et seule l’union des deux frères pourra sauver non seulement Savoriur, mais le monde de Milia Facia en son entier.

 

 

Avis : Très agréable surprise. J'avais un peu peur au départ, d'avoir un roman complexe en géo-politique vu l'épaisseur du bébé. Finalement, c'est facile d'accès et même très prenant. Pour moi, un seul petit défaut, mais j'y viendrai dessus après.

 

Histoire : Aësmi et Learbris, deux frères que tout oppose. L'un est universitaire et plongé dans les livres, l'autre est soldat et pas n'importe quel soldat. Mais, sont-ils si différents que ça ? N'y a-t-il pas quelque chose qui les relie, autre que le lien fraternel ? Certainement, et ils vont le découvrir au fur et à mesure de leur(s) aventure(s). 

J'ai été séduite par cette histoire, car on va au-delà d'une simple histoire du bien contre le mal, d'une conquête de territoire, de manipulation. Oui, bien sûr les codes sont là : une quête à mener, un peuple (ou un monde) à sauver, un côté militaire et un côté savant, plusieurs royaumes, des frontières fragiles, etc. Mais on y trouve aussi quelques messages comme la tolérance et l'acceptation de l'autre. En effet, Savoriur est considérée comme une ville ouverte, où chaque culture peut s'exprimer et on retrouve ces éléments dans l'enseignement. Ne pas avoir une pensée universelle, donner à chacun les outils pour faire sa propre opinion. Mais que faire des pensées qui vont à l'encontre de Savoriur ? Les enseigner en prenant le risque qu'elles plaisent ? Les ignorer mais cela irait à l'encontre de la philosophie d'ouverture d'esprit ? Telle est la question qui se pose pour Mellor-an, cité ennemie, et qui peut se poser également sur notre propre culture. 

Je trouve que l'histoire est très bien construite, on oscille entre les deux frères jusqu'au point de rencontre des deux aventures. Sans s'en rendre compte, on en apprend beaucoup sur le passé de Milia Facia et sur la Maison de l'Être. 

 

Personnage : Comme vous vous en doutez, vu le titre du roman, nous avons deux personnages principaux : Aësmi et Learbris. 

Aësmi est le "cérébral" de la fratrie, il écrit, enseigne. Je lui trouve un côté très humaniste. Ce qui m'a un peu dérouté dans ce personnage, c'est son âge. Il aurait la quarantaine mais avec ses actions, la façon de se déplacer, je le sens plus jeune. Au début du roman, j'avais même l'impression de voir Ezio d'Assassin's Creed. Learbris, lui, c'est le "corps". Militaire, c'est le Capitaine des homme-lige. Il est bien plus réservé mais il cache bien son jeu. 

Autour d'eux, gravitent plusieurs personnages avec plus ou moins d'importance. Ceux que l'on pourrait croire important comme le Seigneur Noir, ne le sont pas forcément, et inversement, ceux que l'on pourrait croire anodin comme Basile le majordome, se retrouve avec une place importante. De manière générale, je trouve que les personnages sont très bien travaillés, chacun apporte sa pierre à l'édifice.

Et je ferai un petit aparté sur Percelot. Alors lui, pendant tout le roman, j'ai imaginé un mélange entre Perceval et Lancelot de Kaamelott d'Alexandre Astier. Autant vous dire que le résultat est ... Surprenant :D Et après avoir fini le roman, je trouve réellement que ce personnage est un Perceval/Lancelot : héros, quête, aventures. Car oui, le "vrai" Perceval n'est pas aussi ... comment dire ... imaginatif ^^

 

Plume : L'auteur a une très belle plume, il nous amène dans son histoire avec une extrême facilité. Pour moi, c'est ici que je vais trouver le petit bémol qui m'a un peu freiné dans ma lecture : la description. Alors oui, je chipote sur ce point : s'il y en a trop, je râle et s'il y en a pas assez, je râle ^^ c'est difficile de trouver la juste dose. Cependant, la plume habile de l'auteur fait que, si on lit en diagonale les descriptions, on rate beaucoup d'informations sur tel personnage, tel fait passé de la ville, etc. Et ça, cela a été rude pour moi car je n'aime pas les trop grandes descriptions et là, j'ai été "obligée" de les lire. Et cette importante description amène à un autre point déroutant : le roman n'est constitué que de trois journées. Oui oui, trois journées et 646 pages ^^ Attention, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de description que l'on se perd. Bien au contraire ! On n'est pas perdu temporellement, on sait où l'on va. Mais c'est vrai que j'aurais aimé un peu moins de descriptions et plus de journée. Et encore une fois, ce n'est que mon avis et bien sûr il ne sera pas le même que tout le monde. Parce que oui, malgré ça, j'ai passé un très bon moment de lecture et l'auteur a su me surprendre avec la fin. Et quel épilogue !  je ne l'ai vraiment pas vu venir et ça, j'adore. 

Dernier point que j'allais oublier : la ville Savoriur. Ce nom a été très compliqué pour moi dans le sens où je n'arrive pas à lire Savoriur mais "Savoir". Amis Dys, Bonjour... Et ce "Savoir" était d'autant plus renforcée que cette ville est vraiment la ville du savoir, de la culture. Donc Savoriur/Savoir ... Quelle galère ^^

 

Couverture : Je la trouve très belle, déroutante et très réaliste de l'univers du roman. Elle interroge : qui se trouve sur la barque ? Deux solutions possibles, mais je vous laisse à vos hypothèses ! 

 

Bref, comme vous l'aurez compris, j'ai passé un agréable moment de lecture. C'est un roman original grâce à son écriture et sa quête, cela change des traditionnels livres fantasy. Si vous ne savez pas quoi lire cet été sur la plage, au bord de la piscine ou à l'ombre dans le jardin, je vous le conseille grandement. 

 

 

 

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