Mémoire morte, de Patrick GUICHET

Merci aux éditions Ex æquo pour leur confiance et cette proposition de lecture.

Titre : Mémoire morte

Auteur : Patrick Guichet

Édition :  >> éditions ex æquo <<

Collection : Rouge

Nb de pages : 140

Résumé : « Et si, un soir d’automne, dans un quartier que je connais bien, je l’avais rencontré ce Dupré ? » Il est bien rare qu’un enquêteur en vienne à se soupçonner lui-même. C’est pourtant ce qui arrive au capitaine Bastani, un ancien de la PJ parisienne. Victime d’une amnésie partielle consécutive à un accident, il a été muté aux archives. Un nom aperçu sur un dossier déclenche en lui un douloureux processus de remémoration, dominé par des flashes et des idées obsédantes. Serait-il impliqué dans la liquidation de ce Dupré avec qui il avait une sorte de compte à régler ? Aurait-il ensuite inconsciemment gommé de sa mémoire le geste fatal ?

Avis : Eh bien, ce fut une lecture époustouflante ! Un roman qui se lit d'une traite, une plume un peu brut de décoffrage et le tout fonctionne très bien. Attention, en disant cela, je ne donne pas un point négatif à l'auteur, bien au contraire, mais j'y reviendrai dessus plus bas. 

Histoire : Le capitaine Bastani a été victime d'un accident, résultat, sa mémoire est partiellement endommagé. À cause de cela, il se retrouve aux archives de la police. Grâce à cela, un nom lui percute l'esprit et va l'aider à remettre de l'ordre dans sa tête. 

L'histoire n'est pas si simple que cela, car on est sur deux plans : celui de retrouver la mémoire et celui de l'enquête policière. Tout est finement mené et d'un bout à l'autre, on vit ce que ressent le capitaine. Je ne vais pas en dévoiler plus sur l'histoire parce que sinon je vais dévoiler des éléments essentiels à l'enquête et ce n'est pas le but du jeu. En tout cas, ce que je peux dire, c'est que l'histoire est palpitante et on ne lâche rien jusqu'au bout. 

Personnage : Le capitaine Bastani est le personnage principal de ce roman. On vit avec lui, on réfléchit avec lui, on mène l'enquête avec lui. Au début de cette chronique, j'ai parlé de "brut de décoffrage" et bien, c'est le sentiment que j'ai en côtoyant ce personnage. Ce n'est pas négatif du tout, vu ce qu'il a vécu et ce que l'auteur lui fait vivre, on sent que le capitaine est là, mais qu'il faut le refaçonner pour que sa mémoire revienne. Je ne sais pas si je suis très claire en explication, mais c'est vraiment mon impression. 

Autour de lui, ses collègues et sa fille l'aident à surmonter cette épreuve de perte de mémoire mais ils vont aussi l'épauler dans l'enquête. Le tout est très bien équilibré, ils sont là au moment où il faut, ils portent le personnage principal. 

Plume : J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, il sait où il va et nous y amène sans soucis. Il a su donner un caractère particulier au capitaine Bastani à travers l'emploi des mots (utilisation de l'argot policier, de la mythologie grecque, etc.), des formulations, cela m'a impressionné. J'avais réellement l'impression d'avoir le capitaine en face de moi, avec son caractère un peu "bourrut". J'ai lu le roman d'une seule traite, je voulais savoir comment tout cela allait se finir. Mon seul regret : trop court ! Je n'ai pas vu les pages passées et quand j'ai senti la fin arrivée, j'ai eu du mal à lâcher en me disant "bon, plus qu'une page et c'est fini". 

Couverture : C'est mon seul regret dans ce roman, je n'y trouve pas mon compte dedans même si elle représente très bien le roman. Mais si je vois ça dans une librairie, je ne vais pas y poser mon œil dessus et je passerai à côté d'un bon roman. Après, bien sûr, il en faut pour tous les gouts, mais pour moi, la couverture est le premier élément qui me donne envie de toucher le livre. 

Bref, vous l'aurez compris, amateur de roman policier, voire de suspense, accrochez-vous, vous ne serez pas déçus ! Enfin j'espère. En tout cas, moi, je vous recommande ce roman, très belle lecture et ça fait du bien !