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Les lectures de Mère Lin
27 juillet 2019

Ataraxia, la quête des médiateurs, de Manikeo

Merci à Manikéo pour l'envoi de son roman.

 

TitreAtaraxia, la quête des médiateurs

Éditeur : Rayon de lune

Nb de page : 272

 

Source: Externe

 

Résumé : Je ne vais pas donner un résumé par les mots mais par cette vidéo de l'auteur. Les images sont plus fortes que les mots.


Avis : Il s'agit d'un roman à la fois philosophique et poétique, à la fois futuriste et réaliste. Quand la technologie prend le dessus sur l'humanité et la détruit. 

Ce roman est écrit sur deux environnements : le passé et le présent (qui pour nous se passe dans le passé). Le passé relate l'histoire de Hermès et le présent est construit autour de Atlas. Petit à petit on se rend compte que le passé n'est qu'une succession de souvenirs que "visite" Atlas. 

D'un point de vue purement science fiction : l'histoire est bien écrite, on navigue entre le passé et le présent (heureusement qu'il y a des dates sinon on serait vite perdu !). Le pouvoir, la maîtrise de la technologie, tout est là pour détruire l'humanité. D'ailleurs c'est ce qu'il se passe mais de manière trop rapide à mon goût. Le texte est beaucoup plus porté sur le deuxième point de vue et je trouve dommage que l'on n'en sache pas plus sur la destruction de la Terre. 

D'un point de vue purement "réel" : l'auteur porte ici un message philosophique, humain, écologique. Effectivement, au fur et à mesure que la lecture avance, l'auteur pose le décor :

  • si on ne fait pas attention, la Terre sera détruite
  • si la technologie prend trop le dessus, la Terre sera détruite
  • Si l'humain reste dans sa bulle, la Terre sera détruite.

Je trouve que ce roman fait énormément réfléchir aux différentes dérives de l'humanité. Si quelqu'un trouve une solution pour sauver la planète (ici Ouranos), il y aura toujours une personne (ici Chronos) pour utiliser cette découverte à son avantage. Finalement, c'est ce qu'il se passe dans la vraie vie ... Toute cette technologie connectée, c'est bien mais... Qui dit que c'est sécurisé ? sans faille ? sans mauvaises intentions ? etc. 

Par contre, il y a certains points qui me dérangent dans ce roman et qui se retrouvent dans la vraie vie. Je ne vais pas rentrer dans un débat politique ou autre, mais je vais parler brièvement de ces points (et bien sûr, c'est mon avis, et je respecte celui de l'auteur). 

  • Il ne faut pas manger de la viande : c'est une idée qui est soutenue dans le livre. Pourquoi ? pour être en meilleure relation avec la Nature, ne pas détruire la planète, etc. Alors je ne suis pas d'accord avec ça : l'homme est un omnivore, la viande fait parti de son régime alimentaire. Donc la suppression de la viande n'est pas un bon argument. Par contre, limiter les élevages industriels, revenir à une agriculture saine, ne pas accepter des accords bidons comme le CETA pour avoir de la mauvaise viande et qui vient de loin; là oui, ça je suis d'accord et c'est là dessus qu'il faut agir. (Mais je le redis, je respecte ceux qui sont végétariens ou végan).
  • Le côté religieux : les aspects qui font référence à la religion : le déluge, un homme et une femme, etc. 
  • Le côté "secte" : je mets le mot entre guillemets car il ne s'agit pas d'une secte mais dans la forme on peut s'en rapprocher avec justement la religion, le fait qu'il n'y ait qu'une seule personne qui gère le groupe et initie les gens à cette spiritualité, que certains médiateurs préfèrent s'isoler dans un abri pour éviter tout contact avec la population non-initiée, etc. 

Voilà, ce sont essentiellement ces points qui m'ont dérangé dans cette lecture parce que je pense que malheureusement, on peut en arriver là dans la vraie vie.

 

Sinon, il faut bien parler des points positifs ! En premier, je dirais ... Chapeau à la couverture ! C'est l'auteur qui l'a créée et je la trouve terrible. Sur écran elle est belle, mais quand on a le livre entre les mains ... elle est encore plus belle ! Ensuite, l'auteur a une sacrée plume : pendant tout le roman, il nous balade entre le passé, le présent, le passé pas trop passé, on est comme dans un labyrinthe mais on ne se perd pas. Enfin, les personnages. Bon ça reste du classique : un homme, une femme, un méchant, un sage qui veut sauver la planète. Mais le petit plus réside dans le choix des noms : tous en référence à la mythologie grecque. Hermès, Aphrodite, Ouranos, Gaïa, Chronos, Atlas. Et ils ne sont pas choisis au hasard :

  • Atlas doit porter le poids du monde sur ces épaules, dans le roman on a un peu cette notion également. 
  • Aphrodite est une belle femme, déesse de l'amour. Dans le roman, on sent Aphrodite passionnée, aimée et aimante
  • Ouranos, dieu qui créa les titans. Dans le roman, il créé une technologie pour rendre les gens heureux
  • Chronos, dieu du temps. Dans le roman, Chronos cherche l'immortalité et le pouvoir
  • Hermès, messager des dieux. Dans le roman, il apprend la sagesse et doit la répandre autour de lui.

 

Bref, hormis les petits points sensibles qui m'ont dérangée, c'est un très bon roman philosophique, qui demande réflexion voire plusieurs niveaux de réflexion.

 

"Quelqu'un qui ne sait pas, c'est quelqu'un qui ne sait pas encore"

 

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