Les usurpatrices, de Christine ADAMO

Merci à Christine Adamo pour m'avoir confié son roman en lecture.

Titre : Les usurpatrices

Auteur : Christine Adamo

Édition : Librinova

Nb de pages : 362

Résumé : 11 septembre 2001, World Trade Center. 8 h 29, tour nord : Tom, devenu trader pour satisfaire à ses obligations de futur père, apprend que l’enfant à venir n’est pas de lui. 8 h 46, tour sud : un Boeing s’écrase sous l’étage où se trouve Alcina... son épouse. Banale rencontre de la petite et de la grande histoire ? Ou épisode ignoré d’une vendetta ancestrale ? Des États-Unis en pleine crise à l’Australie des surfeurs, de la Toscane des Médicis à la Yougoslavie de Tito, un nom revient : celui de Francesca Caccini, musicienne adulée en son temps, oubliée depuis. Sauf par celle qui en a fait une obsession. Meurtrière.

Avis : Pendant beaucoup de pages, je me disais : c'est long, où va-t-on, et je commençais à réfléchir à la chronique, comment la tourner parce que ce n'est pas mon genre de lecture. Et puis, il y a eu un déclic, tardif mais il est arrivé et là, j'ai enfilé les dernières pages et je me suis "Ah ! Quand même ! Quoi ? C'est fini ? Non ! Et si" 

Donc pour faire simple, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la lecture, non pas que l'histoire soit complexe car c'est un schéma classique mais je n'arrivais pas à voir comment tout allait se rapprocher, se raccorder. Et il m'a fallu les trois quarts du roman pour enfin être bien dedans. 

Histoire : D'habitude, je fais toujours un paragraphe pour parler de l'histoire avec ses points forts et ses points faibles. Ici, cela va être un peu délicat car si j'en dis trop, je vais dévoiler des indices sur le moment clé de l'intrigue et ce n'est pas le but du jeu. Alors pour essayer d'en dire un peu, mais pas trop, on pourrait comparer le fil conducteur à un Roméo et Juliette des temps modernes : pas forcément autour d'une rivalité de famille (quoique) mais plus dans les secrets de famille qui finalement donneront une certaine "rivalité". Entre le titre et le déroulé du roman, on comprend très vite ce qu'il va se passer cependant on ne sait pas comment ou du moins la finalité et pour cela, il faut attendre le dernier quart du roman. 

Comme point de départ, le 11 septembre 2001, New-York. On vit de l'intérieur ce qu'il s'est passé lors de l'attentat contre le World Trade Center. Tom est dans une tour, Alcina sa femme enceinte dans l'autre. On suit avec avidité les événements entre les deux tours et aussi à travers les yeux de la famille d'Alcina en Australie. J'ai trouvé ce point de vue intéressant, on commence à introduire tout doucement l'intrigue, peut-être un peu trop doucement. Et puis la suite… Je vous laisse la découvrir. 

Globalement, je trouve l'histoire intéressante, on plonge dans des secrets de famille, l'axe n'est pas si complexe que ça si ce ne sont les allers-retours entre le présent et le passé. Disons que par moment les passages dans le passé sont un peu trop longs et parfois j'ai eu du mal à en voir la finalité. Pour moi, le point négatif de cette histoire (un point global), c'est une intrigue trop lente à se mettre en place, trop de détails qui ne font pas avancer l'histoire. 

Personnage : Tom et Alcida, et la famille d'Alcida. Je ne me suis pas attachée à un personnage en particulier à cause de l'histoire (et mon entêtement à vouloir comprendre comment tout allait se regrouper ou du moins quand) et je trouve cela un peu dommage. On a envie d'aider Tom, d'encourager Fran, de détester Alcida, mais finalement, ce n'est pas tant le cas que cela, enfin pour moi. Je trouve que l'on ne va pas assez dans le noir, dans les côtés sombres des personnages, pour moi, je reste trop en surface des personnages, on les survole. Même Zin, j'aurais aimé le connaître un peu plus. Après, chaque personnage a sa place, son importance, son moment clé, mais il me manque un petit truc. 

Plume : J'ai eu un peu de mal à rentrer dans la lecture du roman pour tout ce que j'ai dit plus haut mais aussi parce que je ne suis pas habituée à ce style d'écriture. Ce n'est pas le premier roman de Christine Adamo, elle est éditée chez Gallimard et Albin Michel, donc c'est que c'est vraiment son style d'écriture. Alors, qu'est-ce qui m'a dérangé ? En fait, c'est par moment, des phrases incomplètes qui ne sont pas forcément en relation directe avec ce qu'il se passe avant ou après. J'ai été obligée de relire plusieurs fois pour comprendre ce qu'il manquait, d'où ça venait, etc. Cela me donnait presque l'impression d'un tic d'écriture. Après, c'est juste un détail, car tout le reste, est fluide, elle sait où elle va, elle ne se perd pas dans son fil rouge, elle donne envie d'aller au bout du roman pour connaître le mot final et c'est le principal.

Couverture et résumé : Le résumé est très bien ficelé, il donne envie de lire ce qu'il va se passer. La couverture, elle représente bien l'univers du roman, mais ce n'est pas une couverture qui me tape à l'œil et qui me donnerait envie de me jeter sur l'histoire. 

Pour conclure, c'est une bonne lecture, pas forcément dans mon style mais cela a été une agréable découverte. J'aurais aimé que mon déclic se fasse plus tôt, mieux vaut tard que jamais !  Donc si l'envie vous tente, allez-y !